![Chronique de La mesure du possible de Bertrand B](https://image.over-blog.com/V4ughjIMT_1u4tTKQBIadO7dGaU=/fit-in/300x300/filters:no_upscale()/image%2F0229596%2Fob_45d727_1468685-728504350510553-1264789833-n.jpg)
La mesure du possible est le premier livre édité de Bertrand B. Ce dernier nous propose sept nouvelles fantastiques (plus un « bonus track », à savoir un texte caché après plusieurs pages blanches !).
4ème DE COUVERTURE :
Comment résumer, sans gâcher le plaisir du lecteur, ce roman hors-normes déguisé en recueil de nouvelles fantastiques, étranges et cyniques ? Il faudrait pouvoir répondre, en quelques mots et le sourire aux lèvres, à ces questions ; Y a-t-il une troisième voie entre le bien et le mal ? Peut-on s'habituer à tout ? Et quel rapport avec les croquettes pour chat ?
La mesure du possible est sous-titrée : contes absurdes & petites fêlures invisibles. Tout est dit et cela correspond à merveille à l’esprit des textes. La chronique prend donc fin ici…
Comment ça vous voulez en savoir plus ? Vous êtes sûr ? Bon, bon, si vous insistez !
Les thèmes abordés sont variés et parfois vraiment ingénieux. Si dans certaines, le propos est plus classique, alors c’est le traitement qui sera original, comme c’est le cas avec la première histoire qui explique comment l’enfer s’installe sur Terre à travers les yeux d’un narrateur âgé de 9 ans (et demi).
Bertrand B. regorge d’idées plus folles les unes que les autres. J’ai même été complètement scotché par la nouvelle Marque déposée, dont il m’est impossible de vous parler de la trame sans gâcher le plaisir de sa lecture. Ce texte représente l’essence de ce que j’aime dans une nouvelle et justifie à lui seul l’achat de ce livre !
« Respectant la coutume des halls d’accueil, une radio mal réglée faisait office de bande son et diffusait plus de fritures qu’une brasserie belge. »
L’humour est très présent et l’écrivain a un sacré sens de la formule :
« Il est passablement frustrant de ne pas connaitre la cause de son décès, d’abord parce qu’en général on n’y a droit qu’une fois, et surtout parce que je déteste que l’on porte atteinte à mon intégrité physique. »
Même les titres des textes sont savoureux : « Un peu (de) mort (fine) » ; « Fêtes de fin damnées »
L’auteur s’amuse à nous livrer sa vision du monde moderne et de notre société à travers le prisme du fantastique, et c’est très réussi.
À noter que nous ne sommes pas en face d’une simple compilation de nouvelles, ces dernières ont toutes un lien, un fil rouge qui est l’antagonisme de l’Enfer et du Paradis.
C’est malin, diablement créatif et jubilatoire.
Le fantastique est un genre totalement adapté au format court, format que Bertrand B. maîtrise très bien.