Les mystères de Paddington Street est le premier roman de ce qui devrait être une série. Frédéric Bessat nous propose une enquête bien loin des sentiers battus de ce que nous propose habituellement la littérature de genre.
En 1891, au 14 Paddington street à Londres, par une nuit d’hiver glacée, deux aristocrates anglais : Spencer Byron Westwood, pianiste reconnu, et son fidèle ami, Harry Cunningham, vont se trouver plongés dans une aventure incroyable. Dans l’atmosphère victorienne de cette fin de siècle, Harry et Spencer croiseront Andrew, un majordome très spécial dont les frasques vont pousser le flegme de Harry au bout du possible. De l’univers très chic des salons du Savoy Hotel jusqu'aux souterrains mystérieux deu vieux Londres, Spencer et Harry vont affronter maintes péripéties avec flegme grâce à leur humour très british plein de nonsense. Mais qui croire dans cette apothéose d’humour et de non-sens ? Les apparences pourraient bien être trompeuses… Frédéric Bessat est né en 1962 à Lyon. Il est d'origine italienne et provençale et a suivi des études de sciences économiques à Clermont-Ferrand et à Paris Assas avant d' intégrer une banque à Poitiers. Nouvelliste, il est également auteur de théâtre. Les mystères de Paddington street est son premier roman.
Ce qui frappe en premier lieu à la lecture de Les mystères de Paddigton Street c’est la plume de son auteur. Frédéric Bessat retranscrit avec une grande finesse l’atmosphère de la fin du XIXème siècle.
Le champ lexical utilisé est vaste et superbement adapté au contexte, il pourra également en rebuter certain de par sa complexité.
Ce livre est écrit par un français d’origine italienne et pourtant, il pioche allégrement dans la culture britannique. Le côté enquête rappellera les œuvres de Sir Arthur Conan Doyle et l’humour absurde ainsi que les digressions philosophiques évoquent les truculentes aventures d’une figure emblématique de la BBC, j’ai nommé le Doctor Who.
Il est tout de même dommage que l’intrigue soit si légère. En effet, elle sert plus de prétexte à des situations cocasses ou des dialogues drolatiques que de base solide pour la structure du récit.
Ceci étant dit, je peux vous assurer que j’ai pris beaucoup de plaisir à me promener dans les rues de Londres avec le duo Spencer/Harry (qui ont beaucoup de points communs avec Holmes et Watson).
Si vous aimez l’humour anglais et les bons mots, vous devriez trouver votre compte à la lecture de ce roman. Par contre, si vous êtes prof de mathématiques (ils sont les souffre-douleurs des personnages) et que vous avez un sens de la dérision proche du zéro alors fuyez !
Edition Ex Aequo
Janvier 2014
162 pages
14€
Attend lecteur… j’ai pas fini ! Je voulais juste dire deux mots sur Loin de Paddington street, une histoire courte de près de 20 pages qui fait suite au livre cité plus haut. Exit Londres, nos deux amis vont poser leurs guenilles en Guinée. Comment deux citadins de 1888 vont se comporter dans la forêt face à des autochtones ? Il faudra lire cette histoire fort sympathique pour le savoir !
Edition Ex Aequo
février 2014
23 pages
4€