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Blog culturel. Chroniques littéraires, musicales et interviews

Deathless Days de Lucas Legendre

Publié le 4 Juillet 2015 par Gaylord in Chroniques

Deathless Days de Lucas Legendre

Il y a parfois des rendez-vous manqués que l’on regrette. C’est ce qui m’est arrivé avec Deathless Days de Lucas Legendre.

 

La première phase de séduction a pourtant fonctionné à merveille : une illustration de couverture sublime d’Anne Chevalier, une sortie chez La Bourdonnaye, une maison d’édition innovante et de qualité et un synopsis qui laisse présager un ouvrage complètement fou.

C’est donc déjà sous le charme que j’ai entamé la lecture du roman.

 

Le taff de D., qui a le grade d’archange de la mort (rien que ça), c’est de couper le fil qui retient l’âme au corps quand une personne passe à trépas. Petit hic, l’employé divin, qui a tendance à abuser de la Guiness, se fait voler son outil de travail : sa Faux. Sans elle, impossible que les hommes meurent réellement. Résultat des courses : le monde va rapidement être envahis de sans âmes (7 jours exactement) si l’ami D. ne se bouge pas les fesses pour retrouver sa Faux et faire son boulot.

 

Je ne vous avais pas menti, il y a de l’idée non ? Alors, il est où le hic ?

Eh bien, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages et ce premier roman de Lucas Legendre n’est pas aussi azimuté qu’il n’y parait. Pas assez glauque, pas assez acide. Pas mauvais en soit, juste qu’il aurait pu être beaucoup plus ambitieux. L’ennui m’a gagné peu à peu. C’est le problème quand on se fait une idée sur un livre avant même l’avoir commencé. Le risque de déception est décuplé, et c’est ce qui s’est passé dans le cas présent.

4ème de couverture:

D., alias Azraël, est l’archange de la mort. Son job, c’est de séparer l’âme du corps des humains pour leur permettre de rejoindre l’au-delà, au moyen de sa faux. Jusqu’au jour où un mystérieux voleur la lui pique, alors qu’il est encore certainement trop occupé à cuver pour faire attention à ses affaires.

Gros problème : sans la Faux, les hommes ne peuvent plus mourir. Et, faute de mieux, des hordes de Deathless, des Sans-Mort, âmes errantes enchaînées à leur corps, sont acheminées jusqu’en enfer. D. est super mal et passe un mauvais quart d’heure au conseil des archanges. Car sans être totalement rabat-joie, Dieu n’est pas non plus le roi de la déconne, à qui on peut expliquer tout de go un truc pareil. De toute façon pas la peine de lui expliquer, il sait déjà tout, non ?

Il sait, par exemple, que dans sept jours les Deathless seront trop nombreux pour être tous contenus sous terre et que, si les négociations entre anges et démons tournent court, le paradis déclarera la guerre à l’enfer. Sept jours durant lesquels D., condamné à mort en cas d’échec, tentera par tous les moyens de retrouver celui qui a volé sa faux et de comprendre la raison d’un tel acte. Sept jours avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’équilibre du monde ne vole en éclats et que l’humanité entière ne passe aux mains de Satan. On dit qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints, mais là, pas sûr...


Avec Deathless Days, son premier roman, Lucas Legendre signe un thriller biblique haletant, érudit et à l’humour décapant comme de l’acide.

 

 

La Bourdonnaye

Mai 2015

 

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A
Parfois aussi, on n'arrive pas à s'attacher aux personnages.
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