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Blog culturel. Chroniques littéraires, musicales et interviews

Chronique de L'autel des naufrgés d'Olivier Maurel

Publié le 24 Juin 2013 par Dubruit Danslesoreilles

Chronique de L'autel des naufrgés d'Olivier Maurel

L’autel des naufragés est le premier roman d’Olivier Maurel. Son parcours est assez atypique pour un auteur. En effet, après avoir été directeur de prison de haute sécurité, il est désormais Sous-Préfet. Son envie d’écrire se matérialise d’abord par un livre document sur l’univers carcéral, puis en 2013, il se met au roman.

Le commissaire (et chef de l’unité BRI) Andréa Slick enquête sur un serial-killer des plus sadique qui rase intégralement ses victimes avant de leur découper la calotte crânienne et de retirer les yeux de leurs orbites. Ce meurtrier est relié de près aux Hells Angels et à un groupuscule néonazis.

L’enquête mènera le commissaire Slick dans les catacombes de Paris et le mettra face à ses faiblesses. En effet, le chef de la BRI est un homme à bout de souffle, hanté par une malédiction familiale (tous les hommes Slick ont la faculté de voir dans les yeux des gens le signe annonciateur de leur mort quand cette dernière est imminente), il se bat avec ses démons intérieurs. Peu à peu, il sombre dans l’alcoolisme et seule Anna, sa nouvelle compagne, semble en mesure de le sauver de cette addiction.

Il y a de nombreuses qualités dans ce roman, mais aussi pas mal de petits défauts.

Commençons par le négatif. Il y a énormément de termes techniques, cela renforce le réalisme, mais j’avoue m’être régulièrement perdu dans les abréviations des nombreux services de police qui entrent en scène dans l’intrigue. Les séquences de briefings sont, elles aussi, trop complexes. Je me suis un peu ennuyé lors de ces passages.

Le côté fantastique de l’histoire est anecdotique et je me pose la question de sa pertinence. Le récit aurait gagné en intensité sans tous ces passages.

Pourtant attention, je ne suis pas en train de dire que L’autel des naufragés est un mauvais livre. Il ressort de sa lecture un sentiment positif grâce au dernier tiers qui est très intense. L’auteur est doué pour décrire les scènes d’actions. Le personnage du tueur est aussi superbement construit. Loin des poncifs, c’est un être complexe et vraiment passionnant. La scène d’introduction qui se passe en 1963 est elle aussi de haut niveau.

En résumé, voilà un premier roman inégal, mais qui possède de grandes qualités. Si Olivier Maurel corrige les quelques défauts présents ici pour son second roman, alors nous aurons un très bon livre entre les mains.

Editions Jigal

260 pages

Mai 2013

18.5 €

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A
Je crois que j'attendrais le suivant, alors.
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C
Toujours de bonne chronique et j'apprécie ta franchise,comme ça pas de mauvaise surprise,à suivre.....
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L
tout premier roman à ses defauts de jeunesse. Malgré tout je vais me laisser tenter par ce roman, histoire de découvrir un nouvel auteur qui peut être s'annoncera prometteur. En tout cas c'est tout le mal que je lui souhaite. Mais en principe, il est rare que Jigal fasse une erreur de casting. AMitiés
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D
Entièrement d'accord avec toi. Et les 100 dernières pages sont vraiment pas mal du tout.