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Bonjour David,
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Brièvement alors. 43 ans, père comblé, heureux dans son couple, dans sa maison. Un chat, un lapin, quelques guitares, une petite voiture pour se garer facilement… Rien d’exceptionnel en somme.
Comment en êtes-vous venu à l’écriture ?
Depuis tout gamin, j’imaginais des histoires. Ca a commencé par de courtes bandes dessinées, répondant souvent à cette question existentielle : comment on fait les bébés ? (bon, j’avais 5 ou 6 ans). Adolescent, je commettais mon premier manuscrit, très lourdement influencé par la collection Gore de chez « Fleuve noir ». Ensuite, au lycée, j’apprenais à écrire et développer des scénarii via une section littéraire et audiovisuelle. J’ai aussi écrit et composé de nombreuses chansons, co-animé un atelier d’écriture… Rien à faire, j’ai ça dans le sang.
Parlez-nous de votre maison d’édition : Fleur Sauvage
Une petite maison qui démarre sereinement. La ligne éditoriale est assez ouverte, refusant quand même ce qui s’apparente à l’eau de rose, et une section jeunesse verra le jour courant 2014. Il y aura peu de sorties, mais beaucoup d’exigence. Le comité de lecture est composé de trois personnes (mes propres écrits doivent eux aussi avoir leur approbation) et un graphiste professionnel, l’excellent Bertrand Binois, se charge des couvertures. Deux nouveautés sont prévues pour la fin de l’année.
Pourquoi avoir choisi de situer l’action de vos livres dans votre région, le Pas De Calais ?
Car j’y ai ma culture, mon amour des gens et des paysages. Ceci dit, j’aime aussi bouger et, mais ce n’est qu’un exemple, des repérages ont été faits à Londres pour un projet qui pourrait voir le jour après la trilogie.
Qu’est-ce qui vous a poussé à délaisser le roman noir (Peintures de guerre) au profit du thriller fantastique ?
J’ai beaucoup d’affection pour le roman noir car il permet de sonder les méandres de l’âme humaine sans devoir passer par une intrigue policière. J’y reviendrai forcément un jour. Mais ma ligne de conduite n’est pas de me cantonner à un genre littéraire mais de me tenir à cette formule : une bonne histoire, de vrais personnages, et du rythme.
Était-il évident, dès le départ, que les aventures de Jérémie donneraient naissance à une trilogie ?
Oui et non puisque « L’œuvre de sang » prétendait d’abord à devenir une bande dessinée découpée en trois volumes. Passé l’écriture du premier scénario, je me mis à douter du choix du format pour cette histoire. C’est après avoir affuté ma plume sur « Peintures de guerre » que je repris l’intégralité du récit pour présenter le livre tel qu’il est actuellement présenté. Ca a failli en rester là, l’ouvrage ayant été présenté comme un « one-shot », sauf qu’à l’écriture, j’ai laissé tant de portes ouvertes que l’idée d’une trilogie s’imposa tout naturellement.
Avez-vous écrit les trois volumes d’une seule traite ou, au contraire, vous ne saviez pas à l’avance de ce que le prochain tome serait fait ?
Même si j’ai un thème majeur, je ne sais jamais de quoi sera vraiment fait le tome suivant. Je laisse d’ailleurs filer quelques mois avant de me plonger dans une nouvelle histoire, en profitant pour préparer d’autres projets, pas forcément littéraires. Cela me permet d’avoir du recul, de laisser mûrir les idées, trouver l’angle idéal. Je mets un point d’honneur à ce que, même au sein d’une trilogie, chaque ouvrage puisse avoir sa propre identité. Que ce ne soit pas bêtement « L’œuvre de sang 1 » puis 2, puis 3.
Quelques jours à peine après sa sortie, quel regard portez-vous sur Echoes et comment vous sentez vous ?
Je me sens terriblement bien ! La couverture, encore une fois conçue par Bertrand Binois, est du plus bel effet et l’accueil, via les premiers magasins visités, est prodigieux. Certains me découvrent grâce à « ECHOeS », prolongeant la réussite commerciale de « L’œuvre de sang ». Quant aux lecteurs du premier opus, ils ne me manquent pas de me témoigner leur affection pour cette histoire un peu étrange. Une charmante personne m’a même confié avoir rêvé des tableaux de Paul Cardon.
Le titre Echoes fait directement référence à la musique de Pink Floyd, quel est le lien entre votre travail d’auteur et vos influences musicales ?
Plus qu’un simple lien, la musique est indissociable de mes écrits. Elle est souvent à l’initiale de telle ou telle scène, de tel ou tel ressenti. Elle m’aide aussi à mieux cerner un personnage. On découvre ici les vieux vinyles du commissaire Lutgen, les rythmes electro de Jérémie, le Justin Bieber de Nadia, un opéra titillant l’enquête. Sans oublier cette chanson de David Bowie…
De quels auteurs de votre génération vous sentez vous proche ?
Dur à dire… Il y a bien sûr Franck Thilliez, Maxime Chattam ou Sire Cédric qui, effectivement, font partie de ma génération. Mais je m’en voudrais de faire l’impasse sur des prodiges tels que Jean-Loup Dabadie, qui est un véritable père spirituel, Stephen King, Charles Bukowski, Nancy Huston, Albert Camus, HG Wells… Sans parler des auteurs de BD, théâtre ou ciné…
Pourriez-vous nous parler de vos projets à venir ?
Il y aura bien sûr le dernier tome de la trilogie, prévu pour mai/juin 2014, le développement de « Fleur Sauvage », et la joie d’être à nouveau papa avant la fin de l’année ! D’autres choses sont en cours d’élaboration mais, pour l’heure, c’est top secret.
Le mot de la fin…
Tout autre mot que le mot « fin ». Une histoire doit continuer de vivre en vous bien après que le livre soit fermé…