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Avec Des nœuds d’acier, Sandrine Collette a réussi à marquer les esprits, et ce dès son premier roman. Il faut dire que cette histoire de séquestration pour le moins atypique est vraiment bluffante tant par la force des images invoquées que par l’écriture très agréable de l’auteure. Cela a abouti à un bon livre qui, malgré un ou deux passages superflus, m’a procuré beaucoup de plaisir à sa lecture.
Alors quid de Un vent de cendres, le second roman de Sandrine Collette ?
Des années plus tôt, un accident l'a défiguré. Depuis, il vit reclus dans sa grande maison. Jusqu'au jour où surgit Camille... Malo a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite, partir loin de cette angoisse qui ne le lâche plus. Camille trouve ses inquiétudes ridicules, mais Malo n'en démord pas. L'étrange facination d'Octave pour Camille, pour ses cheveux d'un blond presque blanc, le met mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers cet homme autrefois séduisant, au visage lacéré par une vieille blessure. Ils se disputent et, le troisième jour, Malo n'est plus là. Personne ne semble s'en soucier, hormis Camille qui veut retrouver son frère à tout prix. Mais leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce domaine, ou le piège est-il déjà refermé ?
Le livre débute avec une scène incroyable, dans le style du roman précédent. Cette introduction des plus réussie laisse à penser qu’un vent de cendres va nous mettre une belle claque… eh bien non.
Indéniablement Sandrine Collette sait écrire. Elle le démontre ici et je suis convaincu de son talent. Pourtant, cette fois, je suis passé à côté du livre. L’idée était bonne : un frère et une sœur qui partent faire les vendanges, des propriétaires de vignes au passé tourmenté…
Mais non, au début j’y ai cru, « l’intrigue se met en place, ça va démarrer. » Et puis non, trop de longueurs et le final tombe à plat.
Le point positif est que l’atmosphère des vendanges est agréable et bien retranscrite. J’aurais peut-être été moins dur avec un autre auteur, mais je suis persuadé du talent de Sandrine Collette et je suis sûr qu’elle peut nous embarquer de bien meilleure manière.
Sueurs Froides Denoel
Février 2014
260 pages
18€