Si il y a un rendez-vous annuel à ne pas manquer sur la planète thriller, c’est bien la sortie du dernier Franck Thilliez. Pour 2015, l’auteur a un peu bousculé son calendrier puisque Pandemia est paru en juin (et non pas en octobre comme d’habitude). Mais attention, ce 10 novembre dernier est arrivée dans les rayons une édition collector du roman. De plus, comme pour les autres œuvres de l’auteur, une version Audiolib est disponible.
Avec Angor, son précédent livre, Franck Thilliez avait donné un nouveau souffle au duo Hennebelle/Sharko bien connu des lecteurs assidus de l’écrivain. Le fait d’inclure un personnage inédit comme Camille était une vraie bonne idée et l’apparition d’un « grand méchant » en la personne de l’Homme en noir était une valeur ajoutée non négligeable.
Pandemia reprend les clefs le succès d’Angor et en est la suite directe même si les deux tomes peuvent être lus indépendamment.
Amandine Guérin est biologiste à l’Institut Pasteur. Spécialiste des virus, elle est dépêchée dans une réserve naturelle où des cygnes sont morts de manière suspecte. Les analyses mettront en lumière l’arrivée d’une nouvelle souche de la grippe qui a la capacité de se transmettre à grande vitesse de l’animal à l’humain. Très rapidement, il est évident que ce virus mutant résulte d’un acte malveillant.
En parallèle, Sharko enquête sur un crime d’une rare violence où le corps de la victime a été lacéré à coup de griffes…
Je dois avouer avoir eu un peu peur au début du livre. Les explications quant à l’évolution du virus est sa propagation m’ont laissé de marbre. J’ai très vite étais rassuré par la trame secondaire, celle de Sharko qui est d’une incroyable noirceur.
Une fois les bases posées, le lecteur est pris dans un tumulte de ténèbres. Les passages se situant dans les égouts de Paris sont très réussis et une atmosphère oppressante s’y dégage.
Thilliez développe la « mythologie » de L’homme en noir et fait le lien avec ses précédents opus de fort belle manière. Cette organisation du mal donne le tournis !
Si les microbes constituent le thème central du roman, l’auteur nous fait visiter les tréfonds du web de façon très pertinente. Savoir qu’il existe sur la toile un lieu de non-droit où les tordus de la terre entière peuvent communiquer et se mettre en relation a de quoi flanquer la chair de poule.
Une scène m’a particulièrement marqué, celle ou Sharko raconte la mort de sa femme et de son enfant. Tout simplement poignant ! On se rend alors compte que Thilliez est encore capable d’apporter de nouvelles nuances à son écriture.
Avec Pandemia, Franck Thilliez signe un roman de très bonne facture, et ce même si le démarrage est un peu lent. Il confirme son savoir-faire et marie une fois de plus succès populaire et qualité.
L’édition collector, en plus d’une couverture inédite, offre du contenu supplémentaire. Scènes coupées, méthodes de travail et secrets de fabrication sont au programme. Voici un joli coup marketing de la part de l’éditeur Fleuve Noir.
L’édition Audiolib est lue par le comédien Michel Raimbault. Cet homme a une voix reconnaissable entre mille et c’est un habitué de l’enregistrement de lecture. Nous lui devons l’ensemble des adaptations mettant en scène Sharko et Hennebelle.
Il n’y a rien à redire sur sa prestation, c’est juste parfait. Michel Raimbault est indéniablement la star de la lecture à voix haute !
Audiolib / Fleuve Noir
Durée 17h04 / 670 pages
Septembre 2015/ novembre 2015
24.90eur