Fabio M Mitchelli est un auteur particulier pour moi. Il est en partie à l’origine du développement de DBDLO.
Le 05 mars 2012, le blog a 4 mois.
Je lis pour la première fois un écrit de Fabio : Transferts. Cette nouvelle de 30 pages me cloue sur place, je prends une grande claque. À peine terminé, je me connecte sur Facebook et rentre en contact avec Mr Mitchelli pour lui signifier l’impact que son récit a eu sur moi. (chronique visible ici http://dubruitdanslesoreilles-delapoussieredanslesyeux.overblog.com/chronique-de-transferts-de-fabio-m-mitchelli )
Une première, je discute avec un auteur ! À ce moment-là, j’étais loin d’imaginer qu’il y en aurait beaucoup d’autres. Il s’est montré disponible et affable, cette rencontre virtuelle a eu un effet déclencheur pour moi. Une semaine plus tard, je rentrais en contact de la même manière avec Barbara Abel, en résulte la première interview publié sur DBDLO.
C’est donc pour tout cela que je souhaite remercier Fabio M Mitchelli, DBDLO a un an et c’est un peu grâce à toi Fabio.
Alors pour fêter ça j’ai choisi de consacrer une semaine entière à cet auteur bourré de talent.
Mesdames, messieurs Fabio M. Mitchelli :
Biographie
Fabio M. Mitchelli est né le 30 septembre 1973, à Vienne en Isère. Après avoir suivi un cursus jazz à L’A.I.M.R.A. (Association pour l'information musicale Rhône-Alpes), à Lyon, il évoluera sur la scène musicale pendant près de dix ans en tant que saxophoniste. Passionné de littérature fantastique depuis l’adolescence, Fabio M.Mitchelli ébauchera ses premiers textes après la lecture de « Double assassinat dans la rue morgue » d’Edgar Allan Poe. Dès l'âge de 15 ans, il écrit de nombreuses nouvelles, essais, poésies et romans. Ses textes se nourriront des lectures de Stephen King, Thomas Harris, Jean-Christophe Grangé et surtout de Maurice G. Dantec, dont « Les Racines du mal » fut pour lui une révélation en 1996.
Fabio M.Mitchelli puise également son inspiration dans les univers oniriques de David Lynch, Tim Burton et David Cronenberg qui ont bercé son adolescence. L’auteur s'inspire du monde qui l'entoure, de sa propre vie, de ses phobies et ses fantasmes pour élaborer l'étrange amalgame qui compose ses récits.
En 2010, comme bon nombre de ses collègues auteurs de polars et de thrillers, il participe à l'aventure de l'Exquise Nouvelle, un cadavre exquis littéraire ne laissant que 420 signes à chacun des participants pour faire avancer l'intrigue, la limite des statuts Facebook, le jeu se déroulant au sein du réseau social.
Cette même année sort « La verticale du fou », son premier roman, publié aux éditions Ex Æquo. Suivi très rapidement de « Tueurs au sommet », en mars 2011. Inspiré de faits réels, ce roman relate l’étrange expérience d’un jeune journaliste lyonnais, envoyé en Savoie pour enquêter sur de mystérieuses disparitions d’enfants.
En octobre 2011, le deuxième volet de la Verticale du fou: « A la verticale des enfers » parait aux éditions Ex-aequo et vient cimenter les fondations d'une trilogie en cours.
« La verticale du mal - le dernier festin », l’ultime opus paru en novembre 2012, clôture cette « Trilogie des Verticales » qui nous confronte à cette question : "Sommes-nous maître de nos instincts primaires ?"
L’auteur vit actuellement en Savoie où il se consacre désormais à l’écriture de thrillers psychologiques et fantastiques.
Interview Fabio M. Mitchelli Partie 1
A la découverte de l’auteur…
Bonjour Fabio
Bonjour Gaylord
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
En quelques mots ? Passionné, sensible, râleur, humain, réservé…
Comment en êtes-vous venu à l’écriture ?
Après avoir lu « Double assassinat dans la rue morgue » d’Edgar Allan Poe, mon papa de plume et celui aussi de tous mes confrères… j’avais alors quinze ans et je découvrais pour la première fois le frisson littéraire…
Comment se déroule une journée type dans l’univers Mitchelli ?
Elle commence tôt. Généralement j’aime écrire le matin, chez moi assis à mon bureau, mais je peux tout aussi bien laisser des notes, des idées sur mon dictaphone en faisant les courses, en faisant la cuisine voire même en repeignant mes toilettes… je passe aussi beaucoup de temps au téléphone. Lorsque j’en ressens le besoin, quoi que je fasse et où que je sois, j’écris. J’écris car j’aime ça. Cela me permet de soulager une sorte de « trauma » qui n’existe que dans mon esprit, mais qui traîne dans les placards de mon crâne…
La musique est très présente dans l’ensemble de vos œuvres, est-ce une source d’inspiration pour vous ?
Oui, forcément, comme d’ailleurs la plupart de mes confrères. Je suis musicien, et j’ai traîné sur les routes pendant dix belles années avec une équipe de musicos tout autant déjantés que moi, nous avons glissé sur dix belles années de musique et de folie douce… Dans mes romans, la musique permet d’apporter une véritable dimension cinématographique, d’illustrer une ambiance tout en la gardant floue afin que le lecteur l’imagine lui-même, mais cela permet de suggérer l’atmosphère la plus appropriée à la scène.
De quels auteurs de votre génération vous sentez vous proche ?
Un contemporain, le très controversé Maurice G.Dantec, à qui je dois un certain style envolé et les narrations parfois hypnotiques qui peuvent se retrouver dans mes romans. A l’époque du fameux « Les racines du mal », j’ai eu un choc, une révélation. J’ai eu la sensation de lire enfin un vrai livre dans lequel on découvrait une histoire effrayante, une histoire écrite avec la précision d’un mouvement suisse et d’une rare qualité. Poe m’a fait découvrir le frisson, Dantec m’a permis de l’écrire…
Votre dernier coup de cœur ?
C’est un coup de cœur littéraire qui date de deux ans ; « Claustria » de Régis Jauffret.
Suite de cette interview vendredi...
Chronique de "Transferts" de Fabio M Mitchelli
" Transferts " est ma première excursion (en anglais on dit " trip " ce qui colle aussi très bien au ressenti que l'on éprouve pour cette lecture) dans le monde de Fabio M Mitchelli. Nous sommes...