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Blog culturel. Chroniques littéraires, musicales et interviews

Interview d'Ellen Guillemain novembre 2013

Publié le 9 Novembre 2013 par Dubruit Danslesoreilles in interviews

Interview d'Ellen Guillemain novembre 2013

Ellen Bonjour.

Bonjour Dubruit. Merci pour cette superbe chronique. Je vois que mes menaces ont porté leurs fruits. C’est bien…

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Ellen Guillemain. J’ai écrit « Un crime amoureux », un roman assez sombre pour ne pas dire noir mais dans la vraie vie j’aime beaucoup me marrer, si si…

Comment êtes-vous venue à l’écriture ?

J’ai vite compris comment ça marchait, vers trois ans, j’ai trouvé ça bien et puis après, comme de nombreux enfants sages et solitaires dans la cour d’école, j’avais plutôt le cerveau qui bouillonnait et l’envie de raconter des histoires.

Un an après la sortie d’Un crime Amoureux, quel regard pourriez-vous sur lui ?

Je le redécouvre grâce aux yeux neufs de nouveaux lecteurs. Après l’euphorie de la sortie, il y a une période de doute. On doit faire face à ses propres interrogations et parfois aux critiques assassines de personnes qui n’ont pas aimé le livre. Une mauvaise critique peut en effacer 20 bonnes d’un coup, en ce qui me concerne. Depuis un mois ou deux, il vit une seconde vie grâce aux réseaux sociaux, aux rencontres, aux chroniqueurs qui comme vous font un sacré boulot. J’ai de ce fait, un regard beaucoup plus tendre sur lui. J’accepte ses nombreuses imperfections en me disant que c’est un premier roman.

Votre roman n’est pas un polar, pourtant certains éléments nous renvoient à cet univers comme le titre et la quatrième de couverture. De plus on vous a vu il y a peu en compagnie de Didier Fossey, Samuel Sutra et Sébastien Lepetit. Quel rapport entretenez-vous avec ce type de littérature ?

Je ne suis pas forcément une amatrice de polars ou de thrillers. Il m’arrive d’en lire de temps en temps mais je suis trop intéressée par toutes sortes de styles pour ne me consacrer qu’à un genre. En ce qui concerne les trois énergumènes précités, je tiens à préciser que c’est avant tout un coup de foudre amical que j’ai eu pour eux. Quand en plus, j’ai eu la chance de les lire, de découvrir leurs univers respectifs, l’admiration s’est greffée sur l’amitié. Il y a une solidarité chez les polardeux que je n’ai pas toujours trouvée chez les auteurs de littérature « dite » générale. Ils ne se prennent pas au sérieux et ça j’adore ! J’ajouterais, et pardonne-moi la longueur de cette réponse, que tout s’est accéléré ces derniers temps grâce à Nathalie Brault dite « La Taulière » qui a réussi le tour de force de tous nous réunir pour un week-end et une merveilleuse dédicace à Houdan ( librairie Bulles d’encre). Le groupe littéraire « La Parenthèse » est né ce week-end là dans une émulation que je n’avais jamais connue. Ce groupe comprend d’autres plumes tout aussi talentueuses que celles de Lepetit, Sutra ou Fossey, à savoir Fabien Pesty, une redoutable plume au service de la nouvelle ( Coup de cœur Prix Don Quichotte de la Nouvelle de Rueil-Malmaison 2012), Jérôme Fansten, scénariste et romancier « Les chiens du paradis » et « Les chiens du purgatoire » ( éd Anne Carrière), Sébastien Teissier dit « Singapour » dont le livre « X » devrait sortir au printemps 2014 chez Nouveau Monde éditions, Jean- Patrick Abergel qui signe un livre énervé et drolatique « Quel monde de faux-culs ! » (ed Mélibée), Florent Marrota dont le livre « L’échiquier d’Howard Gray » sort aussi aux éditions Rouge Sang. La liste ne serait pas complète sans dire un mot sur notre adorable bloggeuse Gwen Coelho « Des livres plein la bibliothèque », lectrice assidue de nos livres et de nos bêtises aussi…

Pourquoi avoir choisi de dévoiler la fin terrible de l’histoire dès les premières lignes ?

J’aime cette forme narrative tout simplement. Certains me l’ont reprochée en arguant que je cassais le suspens mais je trouve au contraire que cela donne de la force au récit.

L’amour entre les deux protagonistes est atypique, irraisonné et destructeur, à ce titre on peut même se demander s’il s’agit vraiment d’amour…

Leur relation est au-delà de l’amour. Elle est presque une sorte d’œuvre d’art qu’ils fabriquent à deux et qu’ils vont s’acharner sublimement à détruire à deux aussi.

Les personnages sont incroyablement denses, comment les avez-vous construits ?

J’ai toujours été fascinée par les monstres sacrés, les artistes maudits, les too much, les border line. Bien entendu, ils me fascinent s’ils ont du talent ! Les vies de Picasso, Dali, Oscar Wilde, Rimbaud et Verlaine par exemple. Ils créent, ils aiment, ils sont tout à la fois odieux ou adorables, démoniaques ou angéliques. Ils brûlent leur vie et marquent celle de leur entourage au fer rouge. Des monstres géniaux, mais monstres tout de même.

Les références à la mythologie sont légion, est-ce une source d’inspiration pour vous ?

Dans mythologie il y a mythe donc forcément, oui.

Quelles sont vos influences majeures dans le domaine de l’écriture ?

Chaque livre que j’ai aimé a certainement eu une influence sur ma façon d’écrire et chaque livre que je n’ai pas aimé aussi. Il y en a trop pour que je les cite.

Votre dernier coup de cœur littéraire ?

David Vann avec « Sukkwann Island », une descente aux enfers, une écriture abrupte comme la vie en Alaska qui y est décrite et un coup de théatre excellemment orchestré par ce magicien de la plume. Du grand art. Sandrine Collette avec « Des nœuds d’acier » a été une bonne découverte aussi.

Pourriez-vous nous parler de vos projets à venir

Je dois écrire deux nouvelles pour un ouvrage collectif à paraître en Février mais rien n’est encore sûr. Le manuscrit de mon deuxième roman est actuellement en lecture chez un éditeur.

Le mot de la fin…

Un grand merci à toi pour ce que tu fais pour les auteurs et une question : Quand est-ce qu’on boit un coup ensemble ?

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S
J'adore cette photo et cette dame qui cache dernière son abord abrupt et sa plume acerbe une très belle âme. Je conserve un souvenir ému de ce très bel après-midi de dédicaces à Houdan aux côtés de la belle.<br /> Madame, je vous salue bien bas.
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