La république du catch est la folle création de Nicolas de Crécy, un français auteur de BD depuis 20 ans. Fait marquant, ce livre, à la frontière entre le roman graphique et le manga, est paru en feuilleton dans la revue japonaise Ultra Jump.
Mario est un petit homme propriétaire d’un magasin de musique. Vieux jeune homme, il a pour seul compagnon un manchot mélomane qui est capable d’interpréter n’importe quelle partition (je vous avais dit que c’était une folie). Issu d’une famille de mafieux Siciliens pour qui travaillent tous les catcheurs du coin, il est le vilain petit canard du clan. Son neveu, un bébé très précoce et chef du groupe, décide de se débarrasser de Mario.
L’histoire est complètement barrée, mais l’on se laisse embarquer rapidement dans cette fantaisie grotesque et absurde qui va prôner la faiblesse comme force.
Le trait de crayon de Nicolas de Crécy est particulier, mais on s’y habitue vite et les nuances de gris sont intéressantes.
Ces 220 pages se lisent avec grand plaisir pour peu que l’on accepte de se laisser bercer par cette étrange mélopée
La république du catch est sélectionnée pour le prix SNCF du Polar 2016. (Même si je ne voie pas trop ce qu’il y a de polar dedans)
4ème de couverture
Avec La République du catch Nicolas De Crécy signe son retour chez Casterman.
Et quel retour !
Dans une ville aux airs de New York sur Loire, il nous campe un polar déjanté, dans lequel un marchand de piano mélancolique, bigleux et beaucoup trop petit donne du fil à retordre à sa famille mafieuse.
Bébé maléfique, manchot pianiste, courses poursuite et combat de catch entre fantômes, l imagination de Nicolas de Crécy ne connaît pas de limite.
Un très grand cru de 200 pages qui nous rappelle le jubilatoire Léon la Came.
La République du catch, manga prépublié entre juillet 2014 et janvier 2015 dans la revue japonaise Ultra Jump, est publié en simultané au Japon par la Shueisha Publishing.